Twilight instrumental
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I always wanted a music blog. (On Spotify as Will Schofield.)
Thursday, January 28, 2010
I put light in my paintings that does not exist in my country #29
(Musée Royal d'Afrique Centrale, exposition Persona, 2009-2010, Tervuren, Belgique)
"Quand j'ai découvert l'art nègre, il y a quarante ans, et que j'ai peint ce qu'on appelle mon Epoque nègre, c'était pour m'opposer à ce qu'on appelait "beauté" dans les musées. A ce moment-là, pour la plupart des gens, un masque nègre n'était qu'un objet ethnographique.
(...) Mais je me suis forcé à rester, à examiner ces masques, tous ces objets que des hommes avaient exécutés dans un dessein sacré, magique, pour qu'ils servent d'intermédiaires entre eux et les forces inconnues, hostiles, qui les entouraient, tâchant ainsi de surmonter leur frayeur en leur donnant couleur et forme. Et alors j'ai compris que c'était le sens même de la peinture.
(...) Le jour où je compris cela, je sus que j'avais trouvé mon chemin.
Et puis les gens ont commencé à juger ces masques en termes esthétiques; maintenant, tout le monde répète qu'il n'y a rien de plus beau, et ils ne m'intéressent plus. S'ils ne sont qu'esthétiques, alors je préfère un objet chinois. En plus, ce truc de Nouvelle-Guinée me fait peur. Il doit aussi faire peur à Matisse, et c'est pour cela qu'il veut tellement me le donner. Il pense, sans doute, que je saurai mieux que lui l'exorciser."
Françoise Gilot et Lake Carlton, Vivre avec Picasso, Paris, Calman-Lévy, 1965.
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