Twilight instrumental
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I always wanted a music blog. (On Spotify as Will Schofield.)
Wednesday, May 20, 2009
les psychotiques sont des animistes comme les autres #8
2008 / ..., Credit Crunch got me #8
Tuesday, May 19, 2009
Monday, May 18, 2009
Style is what remains once chaos put you down #2 (John Berger)
John Berger
(photo: Jean Mohr)
Down the gorge
ran
people and blood
In the bracken
beyond touch
a dog howled
A head between lips
opened
the mouth of the world
Her breasts
like
doves
perch on her ribs
Her child sucks the long
white thread
of words to come.
DISTANT VILLAGE
The moutains are pitiless
the rain is melting the snow
it will freeze again.
In the cafe two strangers
play the accordion
and the roomful of men are singing.
Tunes are filling
the sacks of the heart
the troughs of eyes.
Words are filling
the stalls
which bellow between the ears.
Music shaves the jowls
loosen the joints,
the only cure for rheumatism.
Music cleans the nails
softens our hands
scours the callouses.
A roomful of men
come from drenched cattle,
diesel oil, the eternal shovel,
are caressing
the air
of a love song
with sweetened hands.
Mine have left my wrists
and are crossing the mountains
to find your breasts.
(...).
from Pages of the Wound. Besides, Mr Berger lives & writes in Haute-Savoie; here what said few years ago the old ad for Guzzi on the lavatory's door of his house over-there: "Si vous n'entendez pas beaucoup parler de nos motos, c'est que leur propriétaire n'ont pas le temps d'en parler"...
Please, Sin #7
no Time yet for Serenity, even for a Brestoise #4
Friday, May 15, 2009
Epiphany is hard labour too #5
Artist: Mark Rothko (1903, Russia / 1970, New-York)
"The progression of a painter's work as it travels in time from point to point, will be toward clarity.. toward the elimination of all obstacles between the painter and the idea.. and the idea and the observer.. To achieve this clarity is inevitably to be understood.".
Please, Sin #6
(Apparently, Stminter Records desperately needed cash. Anyway, this is the first time one may feel compelled to squeeze in a vivid devotion the bust of Ludwig and of Barenbolm AT THE SAME TIME.)
A major sinner is René Depestre. Lucky us. For what he wrote deserves at least a Church (made obviously of salted sun-rays & perfumed breezes):
ELOGE DU FEU SACRÉ
A l'heure de la fête réciproque
le corps de l'homme s'en remet aux mains,
au nez, aux yeux, aux lèvres, au sexe,
pour brûler la joie de vivre
dans le temps et l'espace de la femme:
le sang viril, en orbite vers son salut,
touche, sent, regarde, savoure, pénètre,
déchalcore le feu sacré de la femme:
au lieu de transit du destin et du cri,
fortement le sang chaud s'appuie
sur le ciel pour être à la hauteur
de l'émerveillement féminin.
(in Non-Assistance à poètes en danger, éd. Seghers).
les psychotiques sont des animistes comme les autres #5
2008 / ..., Credit Crunch got me #6
It was a challenge to find a better illustration to Credit Crunch Time than #4 (I commit to post it again at the next Madoff-mood). Now that is done, it is uneasy to decide whether the image or the subject is the scariest.
Besides, History is as follows:
"L'immense catastrophe financière de ces temps derniers vient de prouver d'une façon définitive (ce dont on se doutait un peu, d'ailleurs, depuis pas mal d'années) que la probité est en train de disparaître. C'est à peine si on se cache aujourd'hui de n'être point un honnête homme, et il existe tant de moyens d'accommoder la conscience qu'on ne la reconnaît plus. Voler dix sous est toujours voler; mais faire disparaître cent millions n'est point voler".
Guy de Maupassant, 1882, Chroniques.
Wednesday, May 13, 2009
No Time yet for Serenity, even for a Brestoise #3
les psychotiques sont des animistes comme les autres #4
No Time yet for Serenity, even for a Brestoise #2
Paleo-ancestry of hard-time for being a 'femme fatale' (Poster: the great Tom Chantrell, 1977).
les psychotiques sont des animistes comme les autres #3
2008 / ..., Credit Crunch got me #5
Monday, May 11, 2009
No Time yet for Serenity, even for a Brestoise #1
(copy-cated from Tom Sutpen's magic treasure 'If Charlie Parker...')
"Dans notre monde, l'amour est une expérience à peu près irréalisable. Tout s'oppose à lui: la morale, les classes, les lois, les races et jusqu'aux amoureux eux-mêmes. (...) Pour se réaliser, l'amour doit faire éclater la loi du monde." Octavio Paz, El laberinto de la soledad.
"Dans notre monde, l'amour est une expérience à peu près irréalisable. Tout s'oppose à lui: la morale, les classes, les lois, les races et jusqu'aux amoureux eux-mêmes. (...) Pour se réaliser, l'amour doit faire éclater la loi du monde." Octavio Paz, El laberinto de la soledad.
Please, Sin #3
Mireille Darc in Le Grand blond avec une chaussure noire (Yves Robert, 1972). Se retrouver au milieu du gué, c'est être prépubert devant la télévision du dimanche soir lors d'un film agréablement balisé d'humour et d'espionnage, et tomber nez à nez avec la franchise incompréhensible de la robe, buter sur la nécessité du vêtement (jamais vu jusque-là) pour accomplir la mission d'espionne, ne pas du tout comprendre le risque - si grand - d'attraper froid, tout en étant hypnotiquement happé par la chute du décolleté, impatient de revoir l'espionne de dos. Les portes de la perception ne se refermeront plus.
Les psychotiques sont des animistes comme les autres #2
(Muro de Murcia, marzo 2009, artista: Alberto Depedro)
"Voici ce que j'ai pensé: parmi les Proverbes de l'enfer de William Blake on trouve celui-ci que les désirs inassouvis engendrent la pestilence; pour cette raison qu'ils ne s'éteignent pas dans le confinement et l'obscurité, étant en nous la manifestation nécessaire de la vie sensible et de notre enthousiasme naturel; mais qu'ils fermentent et se corrompent à notre insu comme dans une cave malsaine; qu'ils se métamorphosent en leur contraire, se changeant en passivité et en faiblesse, ajoute Blake; et c'est seulement quand ils sont bien putréfiés dans l'inassouvissement que l'économie s'offre à les satisfaire en leur proposant ses représentations, qui sont le moyen de son règne à la fois que la justification que lui fournissent ses consommateurs, en les acceptant.
S'il nous était loisible de faire l'anatomie des convoitises et des besoins, des jouissances et des satiétés qui nous attachent à cette société et nous la font trouver excellente, et de découvrir chaque fois sous ces figures flétries ou viciées la physionomie de ce qui en était le principe avant qu'il ne pourrisse ainsi, on reconnaîtrait quelque chose qu'aucune marchandise ne saurait contenter et qui même en réclame expressément l'absence.
Cela s'entend immédiatement si l'on en considère le type idéal que sont les films en couleurs de la pornographie industrielle: à quoi proposent-ils de s'assouvir sinon à l'inassouvissement lui-même, qui est la condition de leur utilité, le marché qu'ils reproduisent en le satisfaisant. On voit comment d'être ainsi exaucée cette misère morale en vient à se croire un désir positif ayant pour objet ces rêves dirigés sur écran et ne peut pas du tout songer à se connaître comme insatisfaction; et de quoi, en réalité. C'est exactement la manière dont les stupétiants injectables se procurent leur clientèle.
Il faut donc quand on s'ennuie conserver à l'esprit que toutes les marchandises présentées en résolution de notre impatience et de notre vacuité sont de cette façon, et souvent bien plus défigurées encore: qu'y avait-il avant, qui s'est transformé en un magnétoscope, un brunch entre amis, une carte de crédit, une séance de psychothérapie, un voyage d'une semaine en Birmanie? que c'est d'être séparé de soi-même et du monde sensible qui nous plonge dans l'ennui, dont les plaisirs et les distractions de cette société sont la cause toujours renouvelée:
«Ils sentent qu'ils ne sont pas heureux et ils espèrent toujours de le devenir par les moyens même qui les rendent misérables», s'étonne Fénelon quand il observe ces hommes enchantés par les faux plaisirs: Ce qu'ils n'ont pas les afflige, ce qu'ils ont ne peut les remplir. Leurs douleurs sont véritables. Leurs joies sont courtes, vaines et empoisonnées. Elles leur coûtent plus qu'elles ne leur valent. Toute leur vie est une expérience sensible et continuelle de leur égarement, mais rien ne les ramène.
Pour cela que ces viandes creuses ne sont bonnes qu'à reproduire les faux besoins qu'elles trompent, et d'abord celui du travail, cet ennuyeux malheur; qui ne peuvent être ainsi la réjouissance et la nécessité que de la soumission; qui ne seraient pas le superflu de l'émancipation, mais l'objet de ses rires et de son incrédulité.
Anatole France trouvait étrange l'appétit de ses contemporains pour les nouveautés de la vie à l'américaine : «Ils sont aveugles et sourds aux miracles de cette poésie qui divinise la terre. Ils n'ont pas Virgile, et on les dit heureux, parce qu'ils ont des ascenseurs.» Ce n'est pas mystérieux: la domination produit les hommes dont elle a besoin, c'est-à-dire qui aient besoin d'elle; et toutes les prétendues commodités de la vie moderne, qui en font la gêne perpétuelle, s'expliquent assez par cette formule que l'économie flatte la faiblesse de l'homme pour faire de l'homme faible son consommateur, son obligé son marché captif qui ne peut plus se passer d'elle: une fois les ressorts de sa nature humaine détendus ou faussés, il est incapable de désirer autre chose que les appareils qui représentent et sont à la place des facultés dont il a été privé."
Baudoin de Bodinat , La vie sur terre- Réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes.
"Voici ce que j'ai pensé: parmi les Proverbes de l'enfer de William Blake on trouve celui-ci que les désirs inassouvis engendrent la pestilence; pour cette raison qu'ils ne s'éteignent pas dans le confinement et l'obscurité, étant en nous la manifestation nécessaire de la vie sensible et de notre enthousiasme naturel; mais qu'ils fermentent et se corrompent à notre insu comme dans une cave malsaine; qu'ils se métamorphosent en leur contraire, se changeant en passivité et en faiblesse, ajoute Blake; et c'est seulement quand ils sont bien putréfiés dans l'inassouvissement que l'économie s'offre à les satisfaire en leur proposant ses représentations, qui sont le moyen de son règne à la fois que la justification que lui fournissent ses consommateurs, en les acceptant.
S'il nous était loisible de faire l'anatomie des convoitises et des besoins, des jouissances et des satiétés qui nous attachent à cette société et nous la font trouver excellente, et de découvrir chaque fois sous ces figures flétries ou viciées la physionomie de ce qui en était le principe avant qu'il ne pourrisse ainsi, on reconnaîtrait quelque chose qu'aucune marchandise ne saurait contenter et qui même en réclame expressément l'absence.
Cela s'entend immédiatement si l'on en considère le type idéal que sont les films en couleurs de la pornographie industrielle: à quoi proposent-ils de s'assouvir sinon à l'inassouvissement lui-même, qui est la condition de leur utilité, le marché qu'ils reproduisent en le satisfaisant. On voit comment d'être ainsi exaucée cette misère morale en vient à se croire un désir positif ayant pour objet ces rêves dirigés sur écran et ne peut pas du tout songer à se connaître comme insatisfaction; et de quoi, en réalité. C'est exactement la manière dont les stupétiants injectables se procurent leur clientèle.
Il faut donc quand on s'ennuie conserver à l'esprit que toutes les marchandises présentées en résolution de notre impatience et de notre vacuité sont de cette façon, et souvent bien plus défigurées encore: qu'y avait-il avant, qui s'est transformé en un magnétoscope, un brunch entre amis, une carte de crédit, une séance de psychothérapie, un voyage d'une semaine en Birmanie? que c'est d'être séparé de soi-même et du monde sensible qui nous plonge dans l'ennui, dont les plaisirs et les distractions de cette société sont la cause toujours renouvelée:
«Ils sentent qu'ils ne sont pas heureux et ils espèrent toujours de le devenir par les moyens même qui les rendent misérables», s'étonne Fénelon quand il observe ces hommes enchantés par les faux plaisirs: Ce qu'ils n'ont pas les afflige, ce qu'ils ont ne peut les remplir. Leurs douleurs sont véritables. Leurs joies sont courtes, vaines et empoisonnées. Elles leur coûtent plus qu'elles ne leur valent. Toute leur vie est une expérience sensible et continuelle de leur égarement, mais rien ne les ramène.
Pour cela que ces viandes creuses ne sont bonnes qu'à reproduire les faux besoins qu'elles trompent, et d'abord celui du travail, cet ennuyeux malheur; qui ne peuvent être ainsi la réjouissance et la nécessité que de la soumission; qui ne seraient pas le superflu de l'émancipation, mais l'objet de ses rires et de son incrédulité.
Anatole France trouvait étrange l'appétit de ses contemporains pour les nouveautés de la vie à l'américaine : «Ils sont aveugles et sourds aux miracles de cette poésie qui divinise la terre. Ils n'ont pas Virgile, et on les dit heureux, parce qu'ils ont des ascenseurs.» Ce n'est pas mystérieux: la domination produit les hommes dont elle a besoin, c'est-à-dire qui aient besoin d'elle; et toutes les prétendues commodités de la vie moderne, qui en font la gêne perpétuelle, s'expliquent assez par cette formule que l'économie flatte la faiblesse de l'homme pour faire de l'homme faible son consommateur, son obligé son marché captif qui ne peut plus se passer d'elle: une fois les ressorts de sa nature humaine détendus ou faussés, il est incapable de désirer autre chose que les appareils qui représentent et sont à la place des facultés dont il a été privé."
Baudoin de Bodinat , La vie sur terre- Réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes.
Friday, May 8, 2009
Style is what remains once chaos put you down #1 (Arno)
Arno Hintjes
I think Brussels is a great city. It smells well too. The city smells of shit. But, good shit. "La merde", but good "merde". This Brussels spirit, which is at the same time very Belgian, whether it's Flemish, French, Chinese, Arab... I always say: Brussels is one of the only Arab cities which is not in a state of war. I mean this in a positive way. It might sound naive, sometimes even aggressive, but... it's the future.
(photo: D. Willems)
Thursday, May 7, 2009
Epiphany is hard labour too #1
2008 / .... , Credit Crunch got me #2
(Artist: Hanna Von Goeler, 2009)
"J'ai remarqué aussi que nous ne trouvons plus nulle part à nous reposer. Par cette raison que le repos de l'âme suppose un univers durable autour de soi, essentiellement imperturbable quant à nos péripéties et conservant nos ruines en son fonds abondant; où les générations circuleraient dans la perpétuité du genre humain et du monde habité: ses paysages, ses mreurs, ses langages, ses villes; qu'on laisserait après soi à ceux qui sont venus entre-temps, et qui rappellerait nos vies à leur fugitivité, à l'agréable devoir que nous avons de vivre heureusement ce bref séjour.
Ici, où l'économie rationnelle nous a déportés, tout est de la veille, hâtif, électrique et nouveau, et semblet-il truqué, bruyant et fébrile, qu'une rapide décrépitude emporte. Les rues nouvelles ne se souviennent pas de nous, ni les cafés plusieurs fois neufs depuis que notre jeunesse s'y hasardait suivant les fantômes de l'autre siècle: assis là parmi cette laideur de toc et de clinquant, de bruits idiots, on s'y sent plus ancien et moins provisoire, on ne reconnaît rien autour de soi, ni les gens.
On cherche à se souvenir de cet autrefois où nous étions, à la réflexion si proche; comment l'après-midi s'égouttait paisiblement dans les cafés pleins d'ombre, comment l'âme trouvait à s'y délasser et comment revenant sur nos pas bien plus tard il nous semblait aller à sa rencontre. Mais les décors criards et les camelotes du retour d'investissement n'offrent que des heures factices et vides, la pensée s'y décourage, part en lambeaux, tout en devient indifférent et comme posthume, et même celle qu'on y attend.
Ainsi c'est nous désormais qui faisons figure d'antiquités, d'arriérations vivantes, si peu que l'on ait vécu. Que reste-t-il du monde où nous sommes venus et de tout ce que nous aimions? Absolument rien: les descriptions de Paris vieilles d'à peine la moitié d'une vie d'homme nous sont comme d'une fabuleuse Atlantide. On s'amusera de dire que Baudelaire a déjà réclamé là-dessus, mais ce sera bêtement: il a vu se mettre en route la machine du progrès, et voilà, nous sommes presque arrivés. " Baudoin de Bodinat, La vie sur terre- Réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes.
"J'ai remarqué aussi que nous ne trouvons plus nulle part à nous reposer. Par cette raison que le repos de l'âme suppose un univers durable autour de soi, essentiellement imperturbable quant à nos péripéties et conservant nos ruines en son fonds abondant; où les générations circuleraient dans la perpétuité du genre humain et du monde habité: ses paysages, ses mreurs, ses langages, ses villes; qu'on laisserait après soi à ceux qui sont venus entre-temps, et qui rappellerait nos vies à leur fugitivité, à l'agréable devoir que nous avons de vivre heureusement ce bref séjour.
Ici, où l'économie rationnelle nous a déportés, tout est de la veille, hâtif, électrique et nouveau, et semblet-il truqué, bruyant et fébrile, qu'une rapide décrépitude emporte. Les rues nouvelles ne se souviennent pas de nous, ni les cafés plusieurs fois neufs depuis que notre jeunesse s'y hasardait suivant les fantômes de l'autre siècle: assis là parmi cette laideur de toc et de clinquant, de bruits idiots, on s'y sent plus ancien et moins provisoire, on ne reconnaît rien autour de soi, ni les gens.
On cherche à se souvenir de cet autrefois où nous étions, à la réflexion si proche; comment l'après-midi s'égouttait paisiblement dans les cafés pleins d'ombre, comment l'âme trouvait à s'y délasser et comment revenant sur nos pas bien plus tard il nous semblait aller à sa rencontre. Mais les décors criards et les camelotes du retour d'investissement n'offrent que des heures factices et vides, la pensée s'y décourage, part en lambeaux, tout en devient indifférent et comme posthume, et même celle qu'on y attend.
Ainsi c'est nous désormais qui faisons figure d'antiquités, d'arriérations vivantes, si peu que l'on ait vécu. Que reste-t-il du monde où nous sommes venus et de tout ce que nous aimions? Absolument rien: les descriptions de Paris vieilles d'à peine la moitié d'une vie d'homme nous sont comme d'une fabuleuse Atlantide. On s'amusera de dire que Baudelaire a déjà réclamé là-dessus, mais ce sera bêtement: il a vu se mettre en route la machine du progrès, et voilà, nous sommes presque arrivés. " Baudoin de Bodinat, La vie sur terre- Réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes.
No other choice than to Tango with you or over you #1
Wednesday, May 6, 2009
les psychotiques sont des animistes comme les autres #1
Mur de Brooklyn, mars 2009
"On conviendra que les nouvelles d'aujourd'hui, entendues il y a vingt ans, nous auraient paru un absurde cauchemar, une mauvaise plaisanterie. Le journal de l'année prochaine ne nous semblerait pas moins inepte et déprimant. Nous le lirons pourtant de notre vivant. Lichtenberg disait sa curiosité de savoir le titre du dernier livre qui serait imprimé. Je crois que personne n'a celle d'assister à l'ultime journal télévisé." Baudoin de Bodinat, La vie sur terre - réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes.
"On conviendra que les nouvelles d'aujourd'hui, entendues il y a vingt ans, nous auraient paru un absurde cauchemar, une mauvaise plaisanterie. Le journal de l'année prochaine ne nous semblerait pas moins inepte et déprimant. Nous le lirons pourtant de notre vivant. Lichtenberg disait sa curiosité de savoir le titre du dernier livre qui serait imprimé. Je crois que personne n'a celle d'assister à l'ultime journal télévisé." Baudoin de Bodinat, La vie sur terre - réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes.
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